vendredi 30 juillet 2010

Miba: le syndicat dénonce l’exploitation du diamant par des privés

Selon la représentation des travailleurs de la Minière de Bakwanga, Miba, des dragues privées exploitent du diamant dans le polygone au vu et au su des autorités tant provinciales que nationales. Dans son récent communiqué du 22 juillet, tout comme dans le mémorandum du 17 juin, la délégation syndicale s’en remet à l’autorité du chef de l’Etat pour une évacuation sans condition de ces dragues de la concession minière.

A qui profitent les revenus de l’exploitation minière des dragues privées au polygone ? Où vont les recettes de cette activité ? S’interroge la délégation syndicale de la Miba.

D’après la délégation, ces engins se trouvent dans l’enceinte de la société depuis sept mois.

Nado Ntumba, 2e vice-président de la délégation syndicale, explique :

« Ces dragues arrivées à Mbuji Mayi sont en train de diminuer les chances de la Miba d’obtenir les investissements venant de l’extérieur. On diminue les réserves en diamant et cela ne va plus rassurer les investisseurs.»

Au ministère provincial des Mines, on évoque l’incapacité juridique d’attaquer un jugement des cours et tribunaux, étant donné que ce jugement donne feu vert aux tenanciers de ces dragues :

« Ca doit être des dragues qui travaillent avec une coopérative qui, jusque-là, n’a pas obtenu ses certificats de petites mines. Le seul document qui la maintient là-bas, c’est le jugement prononcé que le ministère provincial ne peut pas violer. Il appartenait à la Miba qui est le concessionnaire de demander l’annulation du jugement.»

Par ailleurs, le ministère provincial des Mines révèle la présence de plus de vingt dragues qui exploitent sous les eaux de la province, en dehors de la concession Miba, sans aucun document et dont les revenus échappent au trésor public.

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Lubumbashi: arrestation de Ibrahim Kabila à Kasumbalesa

La Garde républicaine a mis la main jeudi 29 juillet dans la soirée sur Ibrahim Kabila, au poste douanier de Kasumbalesa, à près de 90 kilomètres de Lubumbashi, au Katanga. Ce dernier se présente comme le jeune frère du chef de l’Etat. On lui reproche notamment de troubler l’ordre public, les coups et blessures et la fraude douanière.

D’après des sources proches de la Garde Républicaine à Lubumbashi, Ibrahim Kabila a été appréhendé juste à l’entrée principale de la frontière de Kasumbalesa, au moment où il voulait faire sortir frauduleusement des sacs de ciment et de sucre.

La Garde républicaine souligne aussi qu’au moment de son arrestation, Ibrahim Kabila a opposé une résistance, blessant à coups de poignard deux éléments de la Garde républicaine.

Plusieurs autres sources à Kasumbalesa dont les autorités de cette cité et certains responsables de la Direction générale des douanes et accises, DGDA/Kasumbalesa, confirment l’information.

La Garde républicaine précise aussi que le détenu a été acheminé la même nuit de jeudi au camp militaire de Kimbembe à Lubumbashi.

Pour rappel, au début de cette semaine, Ibrahim Kabila a semé du désordre au site du guichet unique, à 7 kilomètres de Kasumbalesa où il a terrorisé les douaniers parmi lesquels le sous directeur de la DGDA/Kasumbalesa.

Il exigeait la libération des quatre véhicules importés et pour lesquels la procédure douanière était en marche.

Ces véhicules sont garés dans l’enclos du gouvernorat de la province du Katanga.

Enfin, la Garde républicaine déclare avoir reçu l’ordre de sa hiérarchie à Kinshasa pour procéder à cette arrestation.

La coupure des chaînes de télévision du sénateur Bemba serait liée aux élections de 2011

La coupure du signal de Canal Kin télévision (CKTV), Canal Congo télévision (CCTV) et Radio liberté Kinshasa (Ralik), appartenant au sénateur Jean-Pierre Bemba, qui est président du Mouvement de Libération du Congo (MLC), parti le plus important au sein de l'opposition intra-parlementaire, serait liée aux élections de 2011 en République démocratique du Congo (RDC).

Le directeur de ces chaînes, Kitutu Oleon N'Tua, l'a indiqué mercredi à la presse tout en soulignant que la Haute autorité des médias (HAM), organe de régulation des médias en RDC et le ministère de la Communication ne leur ont jamais donné un ultimatum dans ce sens.

"On nous reprocherait de commencer déjà à faire la campagne électorale pour la présidentielle de 2011", a-t-il ajouté.

Dans la nuit de lundi à mardi, des hommes en civil mais armés sont allés au centre d'émission de Binza et ont ordonné de couper le signal de CCTV, CKTV et Ralik, a indiqué M. Kitutu.

Le 18 septembre 2006, à quelques jours de la campagne électorale pour le second tour de l'élection présidentielle pour laquelle Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba étaient en lice, un incendie avait ravagé le bâtiment où se trouvent les trois chaînes, contraignant ainsi ces dernières à fermer.

Arrêté en mai 2008 à Bruxelles en vertu d'un mandat international de la Cour Pénale Internationale (CPI), Jean-Pierre Bemba a été détenu à La Haye depuis juillet 2008 pour crime de guerre et crimes contre l'humanité. Il est, selon l'accusation, responsable de meurtres, viols et pillages commis entre octobre 2002 et mars 2003 par sa milice, envoyée en République centrafricaine pour appuyer le régime du président Ange-Félix Patassé.

Avec la promulgation de la loi par le Chef de l’Etat, enfin la Ceni : L’opposition extra-parlementaire oubliée

La CENI est composée de sept membres dont quatre désignés par la Majorité et trois par l’Opposition à l’Assemblée nationale. La désignation des membres tient compte de la représentation nationale dont celle du genre ». *Texte intégral de la loi dans la rubrique nation.

La de la Commission nationale électorale tant attendue a finalement vu sa loi promulguée par le Che de l’Etat. Cette promulgation n’a pas été sans douleur lorsqu’on sait que pour en arriver là, les deux chambres du parlement ont dû se déchirer. Pour la première fois, les deux chambres n’ont pas pu se départager. Pour avoir la loi qui a été soumise à la promulgation du Chef de l’Etat, les deux chambres ont eu recours à la disposition constitutionnelle qui veut qu’en cas de persistance de divergence après une commission paritaire, la position de l’Assemblée nationale prime sur celle du Sénat.

Cela démontre l’intérêt que les politiciens au niveau de l’organe législateur accordent à cette loi. La pomme de discorde, on le sait , c’est la composition du bureau de la Ceni. Si la chambre basse s’en tenait à sept membres, le Sénat lui voulait une représentation provinciale. Cela donnerait 11 membres. A part l’affrontement au niveau de deux chambres, il faut reconnaître la revendication de ce qu’on appelle société civile. Elle tenait à sa représentation dans cette Ceni. La société civile avait même lancé des menaces en l’air de ne pas reconnaitre le verdict des élections organisées par une commission essentiellement politicienne.

Se neutraliser par la loi ?

Toutes ces positions traduisent de la part des politiciens le souci de se neutraliser. En termes clairs, les politiciens, mêmes ceux qui élaborent les lois qui doivent mettre tout le monde d’accord, pensent qu’on est mieux servi lorsqu’on est dans la Ceni. Cette méfiance est incompréhensible lorsqu’on sait que le législateur veut une commission électorale réellement indépendante. C’est ce qu’on peut lire dans l’exposé de motif de la loi que le Chef de l’Etat à promulguée le mercredi 28 juillet 2010 : « La Commission Electorale Nationale Indépendante présente les caractéristiques suivantes :

- elle est indépendante et dotée de la personnalité juridique ; cette indépendance s’exerce notamment à l’égard des autres Institutions de la République, mais n’interdit pas les rapports de collaboration qui s’avèrent nécessaires ;
- elle est impartiale et neutre dans l’exercice de sa mission ;
- elle jouit de l’autonomie administrative et financière qui garantit son indépendance et sa neutralité ;
- elle est permanente et la durée du mandat des membres est de six ans non renouvelable ;
- elle a le statut d’un organisme de droit public congolais ;
- ses membres prêtent serment devant la Cour constitutionnelle avant leur entrée en fonction ;
- elle présente un rapport annuel portant sur l’évaluation de ses activités à l’Assemblée nationale à la session de mars et à la fin de chaque processus électoral et référendaire ».

L’indépendance de cette commission tient-elle à l’application de la présente loi ou à la provenance des personnes qui la composent ? Le comportement des uns et des autres n’est pas en harmonie avec la loi. Il y a un manque de confiance permanent qui est du reste à la base de la décision de confier l’organisation des élections à une commission indépendante alors qu’ailleurs, c’est le ministère de l’Intérieur qui se charge des opérations électorales. Et pourtant, l’expérience démontre qu’en dépit de la présence d’une commission indépendante, ceux qui ont perdu les élections de 2006 n’arrêtent pas de parler de fraude et d’accuser Malu-Malu de tous les péchés d’Israël qui, pourtant avaient des adjoints recrutés dans les cinq composantes que comptait l’espace politique de la transition. On constate que la loi actuelle n’a pas dépassé ces méfiances. Ainsi donc, dans son article 10, il est stipulé : « La CENI est composée de sept membres dont quatre désignés par la Majorité et trois par l’Opposition à l’Assemblée nationale.

La majorité et l’opposition, la part de lion ?

La désignation des membres tient compte de la représentation nationale dont celle du genre ». Cette politisation inavouée de la Ceni devrait avoir pour conséquence, l’absence de suspicion dans la mesure où chaque clan politique a son œil et son oreille dans cette commission. C’est un mal nécessaire pour éviter des revendications fantaisistes de fraude comme en 2006. Supposons que les autres composantes n’aient pas été partie prenante dans la Cei, les revendications prendraient la forme du vrai. On ne se fait pas d’illusions en ce qui concerne la neutralité des personnes que la majorité et l’opposition auront à désigner pour composer le bureau de cette Commission électorale nationale indépendante. Il peut exister des personnes probes et réellement indépendantes, mais le fait d’être désignées par tel ou tel autre camp politique, est une dette morale qui se paie parfois comptant s’il y a possibilité de paiement. N’oublions pas que la Ceni est une débouchée pour les uns et pour les autres. Les membres ont obligation de cotisation pour les partis politiques mandants.

On constate que tout le monde est unanime à reconnaître à la Ceni sa qualité de la seule organisatrice des élections, conformément à la loi. C’est ce que la loi, dans son exposé de motif établit : « En son article 211, la Constitution confie à la Commission Electorale Nationale Indépendante la mission d’assurer la régularité du processus électoral et référendaire. En tant qu’Institution d’appui à la démocratie, cette Commission est appelée à jouer le rôle principal dans l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes et dans la consolidation de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo ». Malheureusement, en dépit de cette disposition de la loi qui n’a pas changé depuis 2006, les perdants aux élections, la minorité donc, a tendance à imputer au gouvernement les fautes supposées de cette commission.

Une loi corrigée et améliorée ?

La promulgation de cette loi, outre le fait qu’elle consacre la disparition de la Cei au profit de la Ceni, elle permet de rafraichir la mémoire des uns et des autres sur le fait que ce n’est pas le gouvernement qui organise les élections. La majorité actuelle peut, elle aussi, se plaindre dans le cas où la Ceni ne remplissait pas correctement son travail. En 2006, à Kinshasa particulièrement, pour des raisons inconnues de notre part, l’Amp n’avait pas protesté contre un certain laissez aller qui faisait que des militants des partis politiques pro-Bemba continuaient la campagne électorale en pleine opérations de vote. Des jeunes gens postés dans les environs des bureaux conseillaient aux électeurs de voter pour le candidat n°2. Si c’était des militants proches de Kabila qui l’avaient fait, ce serait l’explication principale à l’échec du candidat de l’UN. C’est une bonne chose que de rappeler, de refaire l’organisation de cette commission comme cela est indiqué dans l’exposé de motif de la présente loi : « La présente loi organique a pour objet de définir l’organisation et le fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante et d’en préciser les attributions. Elle s’appuie sur l’expérience acquise par la Commission Electorale Indépendante instituée par la Loi n° 04/009 du 5 juin 2004, en application de la Constitution de la Transition ».

Les difficultés d’hier

La loi reconnaît les difficultés que les perdants ont facilement noyées dans leur rancœur. On espère que certaines difficultés seront corrigées avec l’expérience acquise. « Cette Commission a organisé les élections présidentielle, législatives et provinciales dans des conditions difficiles entre juillet 2006 et janvier 2007. Elle a dû faire face aux problèmes techniques considérables posés par l’enrôlement des électeurs et l’organisation des scrutins proprement dits dans un pays très vaste où les moyens de communication sont encore insuffisants. Il importe donc de préserver cet acquis tout en améliorant le dispositif sur les points où il a pu manifester des faiblesses », peut-on lire dans l’exposé de motif. Il faut également reconnaître que ce n’est pas totalement une nouvelle loi qui a été mise en place. L’exposé de motif est clair à ce sujet : « La présente loi organique reprend donc en partie les dispositions existantes ; mais elle les modifie et les précise dans le souci d’une efficacité accrue, notamment en ce qui concerne la composition de la Commission Electorale Nationale Indépendante et le statut de ses membres ».

Dans l’actuelle loi, la notion de l’opposition absente dans la loi sur la Cei, est clairement exprimée. « Afin de garantir la transparence du processus électoral, la majorité et l’opposition constituées au sein de l’Assemblée nationale participent à la désignation des membres de la CENI… ». L’opposition dite extra-parlementaire est la grande oubliée dans cette loi. Cela n’est que justice dans la mesure où, une opposition se mesure en rapport à un pouvoir. Ceux qui gagnent la majorité gouvernent pendant que la minorité se constitue en opposition. La Rdc étant sortie de la crise de légitimité, la notion de l’opposition extra-parlementaire est une aberration. La preuve, c’est qu’au regard de la loi, cette opposition qui se veut en dehors des institutions devient marginale. Mais, elle a raison de se battre pour retrouver la voix en participant aux élections. Pour se faire, elle est obligée de s’aligner, de suivre le courant.

La parité et les provinces

La loi s’évertue cependant à établir le droit des provinces et du genre. S’agit-il d’une disposition contraignante ? La loi stipule seulement que « Dans le processus de désignation des membres, aucune province ne peut être représentée doublement. Par souci d’efficacité, le nombre des membres de la CENI a été limité à sept : quatre désignés par la majorité et trois par l’opposition à l’Assemblée nationale en tenant compte de la représentativité nationale dont celle du genre ».

La place de l’Assemblée nationale est prédominante dans la constitution du bureau de la Ceni. C’est ce que les dispositions de l’article 12 par exemple démontrent : « Les membres de la CENI sont choisis parmi les personnalités indépendantes reconnues pour leur compétence, intégrité morale, probité et honnêteté intellectuelle. La désignation des membres de la CENI est entérinée par l’Assemblée nationale ».

Joachim Diana G.

Situation Sécuritaire au Nord-Kivu : Julien Paluku annonce l’arrivée à Goma d’une forte délégation du Gouvernement Central

Fin de la mission officielle du Gouverneur de la Province du Nord-Kivu à Kinshasa. L’Honorable Julien Paluku Kahongya est rentré ce jeudi 29 juillet 2010 à Goma, chef lieu de la province.

L’Autorité Provinciale a été accueilli à l’aéroport international de Goma aussi bien par les membres du Gouvernement Provincial, les membres du comité provincial de sécurité et par la notabilité locale.

Aussitôt arrivé, le Chef de l’Exécutif Provincial a parlé à la presse du déroulement de sa mission à Kinshasa où il a pris part à plusieurs rencontres notamment avec le Premier Ministre et le Président de la République.

La faisabilité de mise en place des nouvelles provinces, villes et communes, la problématique de la retenue à la source de la rétrocession ainsi que l’évaluation du niveau d’exécution des 5 chantiers à travers la République, sont autant des points traités au cours de ces différentes réunions à Kinshasa.

Le Gouverneur Julien Paluku très inquiet de l’insécurité qui sévit dans plusieurs entités de sa province, a d’abord exprimé ses sentiments de compassion pour toutes les victimes des barbaries à travers la Province.

Dans son message, l’Autorité Provinciale a également annoncé l’arrivée à Goma du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, son Excellence Adolphe Lumanu et le Ministre de la Défense, son Excellence Mwando Simba. Tous deux viendront s’enquérir de la situation sécuritaire préoccupante dans la province.

Le Gouverneur de Province a saisi l’opportunité pour inviter la notabilité de Walikale à s’impliquer pour la libération des otages du samedi 24 juillet à Kilambo. Cela éviterait d’être qualifié de terroriste a-t-il renchérit.

La délégation mixte gouvernement central et gouvernement provincial du Nord-Kivu va sillonner toute la province pour évaluer différents cas en vue d’y apporter des solutions adéquates.

La criminalité bat son plein dans les zones minières de Tshikapa

Cette nouvelle forme de crime organisé endeuille des familles depuis, déjà, quatre ou cinq ans. D’un côté, des familles éplorées. De l’autre des bandits jouissant du butin de guerre. Pour compléter le tableau, les autorités provinciales et les services de sécurité somnolents.

La criminalité vise des motards présumés détenir soit des colis de diamant, soit des liasses de dollars. Pour l’heure, les habitants de la contrée se disent abandonnés, désemparés. Les criminels, eux, semblent assurés d’avoir choisi une fructueuse carrière.

Tshikapa, au Kasaï occidental, veut concurrencer Beni, Butembo et Walikale, où sévit la terreur chaque soir, dans le Nord-Kivu. A Tshikapa, comme dans ces villes de l’Est, les tueurs sont … « des éléments en uniforme militaire non autrement identifiés ».

Question lancinante aux services spéciaux de la police et des forces armées : que vous manque-t-il pour identifier et, surtout, traquer ces « non autrement identifiés » qui sèment la mort et la désolation ?

Comment ces brebis galeuses peuvent-elles se mouvoir avec tant d’aisance, d’un coin à l’autre du territoire, accumulant forfaits sur forfaits, sans tomber dans les filets des gardiens de la paix ? Jouissent-elles du pouvoir des extraterrestres pour échapper aux mailles de la loi ?

L’actualité de la question et l’urgence de la réponse attendue sont illustrées par les cris de détresse lancés par la presse nationale. A en croire Radio Okapi, l’Agence congolaise de presse, l’Agence presse associée et de nombreux tabloïds de la capitale, les services publics de Tshikapa et de la province enregistrent toutes les trois semaines un attentat mortel contre des exploitants artisanaux de diamant.

Réagir vite ! Voilà ce que réclament à l’Etat les exploitants artisanaux, les creuseurs, les commissionnaires, les convoyeurs – appelés tindeurs – ainsi que les comptoirs agréés.

La semaine dernière, deux infirmiers qui convoyaient, à moto, un colis de vaccins de la ville vers l’intérieur, ont été pris pour cible par les francs-tireurs. Blessés, ils ont obtenu le sursis pour leur vie parce que les bandits ont découvert, après coup, que l’objet de leur convoitise n’était qu’un vague colis de vaccins sans valeur marchande.

Pour des élections 2011 transparentes

La Commission nationale électorale indépendante (CENI), revêtue du sceau légal, avec la promulgation de l’ordonnance-loi du 28 juillet 2010, suscite des inquiétudes quant à son fonctionnement. Désignés par la Majorité et l’Opposition parmi les « personnalités indépendantes », les sept membres du bureau de la CENI sauront-ils faire preuve d’ « indépendance et de neutralité » ? « Actifs » dans les deux camps, seront-ils prêts à s’imposer le « devoir de l’ingratitude » pour garantir des élections réellement transparentes en 2011 ? Une épreuve que la CENI doit vaincre pour éviter toute compromission.

Le président de la République, Joseph Kabila Kabange, a promulgué le mercredi 28 juillet 2010 la loi n°10/013 portant fonctionnement et organisation de la Commission nationale électorale indépendante (CENI), une institution d’appui à la démocratie.

Dans 56 articles répartis en sept chapitres, cette loi reprend quelques dispositions relatives à l’organisation des élections générales en RDC et attribue à la CENI une indépendance qui la met à l’abri des pressions asphyxiantes des partis ou regroupements politiques.

Aux termes de l’article 211 de la Constitution, la CENI est « chargée de l’organisation du processus électoral notamment de l’enrôlement des électeurs, de la tenue du fichier électoral des opérations de vote, de dépouillement et de tout référendum. Elle assure la régularité du processus électoral et référendaire ». Elle remplace, en héritant de son patrimoine, la Commission électorale indépendante (CEI) qui avait organisé la présidentielle et les législatives en 2006 ainsi que les élections provinciales et sénatoriales en 2007.

A l’inverse de sa devancière tenue en laisse par une Assemblée plénière en guise de garde-fou, le Bureau de la CENI tire de la loi un pouvoir abusif reconnu à ses sept (7) membres, dont quatre (4) de la Majorité et trois (3) de l’Opposition.

« C’est une situation qui prépare déjà le lit de la contestation. En effet, seuls devant Dieu et leur conscience, ils ont un mandat de six ans et décideront selon la loi électorale – non encore examinée au Parlement – et leur intime conviction », notent des analystes politiques.

« Pour qu’ils soient réellement indépendants et neutres, ils devront s’imposer le devoir de l’ingratitude vis-à-vis de tous ceux qui les auront désignés au Bureau. Ce qui n’est pas certain, dans la mesure où chacun d’eux aura tendance à faire allégeance aux regroupements politiques qui les auront désignés », pensent-ils.

Et ce sont ces risques de dérapages qu’une harmonisation des textes de l’Assemblée nationale et du Sénat, divergents sur de nombreux points, aurait contribuées à éviter.

Mais, à défaut d’un compromis entre les deux chambres du Parlement, la version de l’Assemblée nationale a triomphé sur celle du Sénat qui, en plus d’inclure la Société civile, prévoyait un dispositif de contrôle pour éviter tout égarement au niveau du bureau de la CENI.

DIVERGENCES NON EVACUEES

Avec des membres du bureau de la CENI jouissant de la plénitude des pouvoirs, le chef de l’Etat aura beaucoup à gagner en prêtant, à l’avenir et dans l’intérêt national, l’oreille à la sagesse du Sénat qui se présente aujourd’hui comme le creuset de l’expérience de la gestion du pays.

La Constitution ayant aidé à faire passer à la signature du chef de l’Etat la loi adoptée par l’Assemblée nationale pour promulgation, la CENI va fonctionner avec l’unique Bureau, sans Assemblée plénière. Une situation résultant de divergences apparues dans les deux textes adoptés par les deux chambres du Parlement et que la commission paritaire mixte n’a pas pu harmoniser.

Primo. A l’institution proposée par le Sénat d’une assemblée plénière de 26 membres dont 9 du Bureau au sein de la CENI « comme organe de conception, d’orientation, de contrôle de gestion et surtout de décision », l’Assemblée nationale a opposé l’argument selon lequel cette structure « alourdit le processus de prise des décisions et de sa gestion quotidienne ».

« La mission du Bureau consiste justement à concevoir, à évaluer et à gérer lesdites opérations », a-t-elle soutenu. A son avis, « instituer une Assemblée plénière, source des querelles politiciennes inutiles telles qu’il en est le cas à la CEI serait revenir dans une logique de partage entre Composantes et Entités » de la période de la Transition politique.

Secundo. Sur la question du nombre de membres de la CENI, l’Assemblée nationale s’est inspirée du standard internationale - en matière de composition et de désignation des membres des Commissions électorales dans les pays de la SADC - pour le fixer à 7. Comme en Tanzanie, au Zimbabwe, au Botswana et au Malawi, a-t-elle expliqué.

De son côté, le Sénat en a proposé 26, à raison de 10 de la Majorité, 8 de l’Opposition et 8 de la Société civile. Il a pris en compte les 26 provinces prévues dans la Constitution. La réplique de l’Assemblée nationale ne s’est pas fait attendre - la chambre basse du Parlement estimant que la proposition du Sénat était prématurée pour autant que les 26 provinces ne sont « pas encore effectives ».

Tertio. L’Assemblée nationale s’est opposée, par la suite, à la participation de la Société civile (Forces vives) comme force sociale au sein de la CENI à raison de 8 membres dans l’assemblée plénière et 2 au Bureau. Elle a fait valoir que la Majorité et l’Opposition étaient « d’accord sur l’inopportunité d’incorporer la Société civile politiquement engagée avec une branche pro-Majorité et une autre pro-Opposition ».

DESIGNATION « SANS PROBLEME » A LA CENI

Aux termes de la loi portant fonctionnement et organisation de la CENI, les membres de son Bureau seront donc désignés parmi les « personnalités indépendantes, intègres et ne travaillant nullement pour le compte de leurs partis ou regroupements politiques ».

Aux inquiétudes suscitées par le critérium de désignation, le sénateur Musendu Flungu (Alliance de la majorité présidentielle) est « confiant » sur la poursuite du processus électoral. « Même si le texte de loi de l’Assemblée nationale a eu primauté sur celui du Sénat », il ne s’alarme pas outre mesure.

« Je me plie à la Constitution qui a tout réglé. La promulgation de la loi portant fonctionnement et organisation de la CENI est une preuve de la volonté du chef de l’Etat d’amener la RDC aux nouvelles élections », a-t-il déclaré jeudi au Potentiel.

Interrogé sur la désignation des membres du Bureau du CENI, il a estimé qu’elle ne devrait « pas poser problème » même si dans certains milieux politiques, l’on prédit déjà quelques difficultés dans la mise en œuvre de cette disposition.

A peine reconnue sur le plan légal, la CENI fait l’objet d’un décryptage à fond. Saura-t-elle relever le challenge ? Le sort du processus électoral en dépend.

jeudi 29 juillet 2010

Hier à Kinshasa : Lancement de l’Etude prospective nationale Rdc vision 2035

Cette étude dont le coût s’élève à 4,9 millions Usd dont 60% seront alloués aux activités de consultation, de concertation et d’implication des parties prenantes et 50% déjà financés, se propose 18 mois pour présenter ses conclusions. 16 mois seront consacrés à l’élaboration (juillet 2010- septembre 2011) et 2 mois à l’opérationnalisation (octobre-décembre 2011). De l’avis du Gouvernement congolais, l’étude devra répondre à plusieurs questions, notamment celles de savoir où voulons-nous aller. C’est-à-dire quelle société voulons-nous devenir et sur quel modèle voulons-nous fonder le développement de notre pays ? Comment construire le chemin pour y parvenir ?

Mieux, quelles sont les transformations qui sont nécessaires ou que nous voulons promouvoir pour faire émerger une situation sociale et économique répondant au bien-être des populations ? Quelle sera la Rdc en 2035 ? C’est la question à laquelle le Gouvernement congolais, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD) et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont tenté de répondre à travers une Etude nationale prospective Rdc vision 2035 ; présentée hier mercredi à l’Hôtel Memling, dans la Commune de la Gombe. Etaient présents, les membres du Gouvernement national, les Gouverneurs des provinces, le Gouverneur de la Banque centrale du Congo, les ministres provinciaux en charge de la planification, ainsi que d’autres invités de marque. L’objectif principal était d’informer et de sensibiliser le plus grand nombre d’acteurs possibles impliqués dans le processus de développement du pays, afin de préparer les esprits à la réflexion sur l’avenir.

En effet, la Rdc se trouve à un tournant décisif de son histoire : elle vient de faire le bilan de 50 années d’existence comme Etat indépendant et doit se représenter et matérialiser une évolution meilleure dans les 25 ans à venir. Cette exigence de représentation est largement partagée dans le pays comme le témoignent les nombreuses déclarations faites au cours de cette année du cinquantenaire par les différents acteurs sociaux de la Rdc. Pour sa part, le Gouvernement de la Rdc s’est récemment engagé dans une réforme de son système de planification stratégique du développement pour l’articuler aux différents niveaux ci-après : la planification stratégique à moyen terme ; traduire dans un plan quinquennal le développement socio-économique articulé sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ; les programmes d’actions prioritaires triennaux glissants coulés dans les Cadres des dépenses publiques à moyen terme.

Le Gouvernement a souhaité inscrire ces différentes modalités de programmations dans une vision qui oriente l’action publique dans une perspective de long terme. Il s’agit d’appuyer un processus de réflexion et d’action par rapport à des questions-clés du développement à moyen et long termes de la Rdc, processus qui puisse permettre de transformer l’information en vision, la vision en action, le souhaitable en possible. Ceci, afin de bâtir un dessein collectif au sein duquel chaque Congolais, de l’intérieur comme de l’extérieur, soit l’architecte du devenir de son pays. Cette vision à long terme « Rdc 2035 » sera construite à l’issue d’un processus de réflexion prospective concertée et partagée.

Dessiner de nouvelles perspectives

Après avoir regardé 50 ans en arrière pour retracer le passé, il faut désormais regarder en avant pour dessiner les perspectives. Pour Simon Bulupy, vice-premier ministre des Postes Téléphones et Télécommunications, qui a prononcé le mot d’ouverture de cet atelier, il nous appartient désormais de transformer ce vœu en une vision partagée pour l’avenir, pour ainsi convertir la vision en action et le souhaitable en possible. Pour lui, c’est grâce aux progrès accomplis dans l’atteinte du Point d’Achèvement que nous devons bâtir une vision volontariste du développement de la société et de l’économie congolaise à long terme. C’est tout l’objet de cet exercice « Vision 2035 » dont le pilotage est assuré par le ministère du Plan, afin qu’il puisse donner un ancrage sur le long terme à la planification de la reconstruction du pays. « Il s’agit de fonder les politiques et les stratégies de développement sur un cap reflétant les aspirations de tous les congolais avec un horizon suffisamment long pour anticiper et préparer les transformations structurelles dont le pays a besoin », a indiqué le vice-premier ministre, qui précise que cette « vision 2035 » est l’occasion de nourrir un débat national sur les grands choix de société au cours du 21ème siècle.

Toutes ces réflexions nous obligent de dépasser les clivages partisans du court terme. Et il faut aborder l’avenir dans un état d’esprit inspiré de principes mêlant ouverture et anticipation, pluralisme et concertation, autonomie et responsabilité, rigueur et imagination. Soulignons aussi que « cette vision 2035 » doit être la traduction d’un futur partagé par les différentes composantes de la société congolaise. « Elle doit être portée par tout le peuple congolais dans toutes ses composantes ainsi que par ses dirigeants à tous les échelons », a indiqué Simon Bulupy, qui n’a pas hésité de dire que nous devons prendre conscience que la République est un bien commun exigeant de forger ensemble une communauté de destin et de valeurs partagées autour d’un grand dessein collectif. Pour finir, le vice-premier ministre a indiqué que la vision devra être traduite dans les programmes de développement à court et moyen termes de notre pays.

Elaborer le DSCRP de 2ème génération 2011-2015

Pour Olivier Kamitatu ministre du Plan, le souci du Gouvernement est d’élaborer un DSCRP de 2ème génération pour la période allant de 2011 à 2015. Cela, parce que la Rdc n’a pas un profil actualisé de la pauvreté, ce pays veut avoir une vision à long terme consensuel et conclure un programme formel avec les Institutions du pays. Pour lui, le DSCRP constitue un document de dialogue à court terme qui n’est pas encore cohérent avec les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Il apparait donc nécessaire de nous inscrire dans une vision de développement à court terme. « Le Gouvernement a décidé de planifier le développement dans le long terme et la volonté est d’asseoir le développement sur une vision durable », a indiqué le ministre, avant de révéler que son Gouvernement a pris la décision de lancer la présente étude pour doter le pays d’une vision partagée. Et selon lui, la prospective veut dépasser l’immédiateté et elle permet de faire une prévision des politiques, avec des orientations stratégiques. Elle permet aussi de renforcer les capacités d’anticipation. Pour Olivier Kamitatu, la réussite de cet exercice dépend des Gouverneurs de provinces qui sont présents, mais aussi sur la mobilisation des partenaires au développement.

Jean-Marie Nkambua

Le prophète Olivier démontre : « L’élévation posthume de Kimbangu par les politiques augure un temps nouveau (…) »

« Que les politiques s’arrêtent un jour de la fête de l’indépendance pour honorer la mémoire du premier prophète, cela relève de la Volonté du Très-Haut… », a relevé le prophète Olivier. C’est dans la commune de Masina 1 que L’Avenir a recueilli ses avis, à l’occasion de la décoration posthume du prophète Simon Kimbangu, à la dignité de héros national. Le prophète Olivier est à la tête du Temple Mwana Mwasi na Siona Mongombo Hema na Kadala (Fille de Sion Havre de Paix), sur la rue Dispensaire 1.

Dans ses enseignements, le prophète démontre en s’appuyant sur les Ecritures, que la dîme et la circulation des paniers collectedans les lieux de prières sont un harcèlement sur les fidèles. Dans le contexte de l’Eglise corps du Christ, l’amour du prochain est l’énergie qui pousse à donner spontanément et sans tambours ni trompette. Il invite ceux qui font profession de prêcher la Bonne Nouvelle du Christ à se départir des pratiques caractéristiques de la loi de Moïse (Luc 11, 42à46 ; Galates 5, 4à5 ; Hébreux 7, 8 à22 ;Hébr 8, 7à8 ; Apocalypse 11,3à6)

Simon Kimbangu a été un véritable prophète, libérateur de la race noire. Il a été le précurseur de la question de l’indépendance de notre pays. Nul prophète ne peut être remplacé s’il venait à mettre fin à sa vie. Le prophète Kimbangu a eu un parcours identique à celui, dans le contexte biblique, de Jean-Baptiste. Car en définitive, le Congo figure depuis des lustres, au centre des prophéties sur les temps du règne de Dieu. Ce pays deviendra le pivot de l’évangélisation pour toutes les nations. Il y a une étoile sur le Congo, d’où partira l’impulsion nécessaire à cet effet. C’est ce que Kimbangu avait mission d’annoncer, en sa qualité de prophète.

En le décorant héros national, le pouvoir fait preuve de vision qui va au-delà de toute considération tribale. En somme, cette élévation posthume augure un temps nouveau pour les fils et filles de ce pays. Autour de la question de la décoration outre-tombe, du prophète Simon Kimbangu, le pouvoir n’a pas à pactiser avec les bakongo. Il ne faut pas voir les choses sous cet angle-là. Il était natif du Congo, certes, puisque l’impulsion de la libération devait partir de son pays natal. En qualité de prophète, Simon Kimbangu est irremplaçable. Le contenu de son message prophétique a connu son accomplissement. Si des gens spéculent en disant que des préoccupations électoralistes auraient motivé la démarche du pouvoir, cela est loin d’être le cas. La personne de Kimbangu ne peut être restreinte dans un cadre de politique politicienne. C’est par reconnaissance historique et humilité que le président Joseph Kabila a honoré la mémoire du prophète.

Quant à savoir pourquoi la date du 30 juin 2010 a été retenue pour cet événement,, je vais relever ce qui suit : En 2001, l’Esprit nous a révélé ce qui suit : Il arrivera dans ce pays un président qui sera jeune par son âge. Il lui sera donné d’opter pour que soit célébrée avec faste, la date du 30 juin. Au lendemain de cette fête soufflera un vent nouveau, celui de la libération. Aucun pays étranger ne fera asseoir sa volonté sur le Congo. En 2012, il y aura la manifestation des fléaux de la part de la Volonté Providentielle. Le pays, ensuite, sera au centre des convoitises des non-autochtones, si bien que certains envisageront d’y posséder quelque propriété foncière. Nombreux viendront dans l’esprit de s’y établir et d’y fructifier leurs capitaux. Pour maints autochtones, le contexte sera étouffant, comme si l’afflux des expatriés s’assimilait à un envahissement. Mais il faudra comprendre que l’étoile qui brille sur le Congo attirera du monde de partout. Le temps se prêtera à l’ouverture sociale, car fructueux en termes notamment d’accès à l’emploi. Ce qu’a dit l’Eternel doit voir son accomplissement.

La RD Congo connaît la prolifération des églises, certes. Il y a toutefois lieu de comprendre et d’établir l’écart nécessaire entre la personne de Simon Kimbangu et l’église kimbanguiste. De même que Moïse et Jésus-Christ n’ont pas construit de temple de leur vivant, le prophète de Nkamba n’ont plus, n’a pas bâtit d’église. En venant dans sa mission, il était spirituellement investi de l’autorité nécessaire. Donc rien ne pouvait le reculer ni l’intimider. Quand on lui a ôté la vie, il est retourné au Père. De nos jours, aucune église ne se détourne de l’Edit de Rome. De ce fait, le Vatican reconnaît l’église kimbanguiste. Paradoxalement, Kimbangu avait été désavoué, méprisé puis réduit au silence. Lui, il est venu par la volonté de Dieu. Il n’avait pas à se préoccuper de l’appartenance à l’une ou l’autre religion.

Propos rendus par Payne

La Banque de développement de Chine prête à appuyer le chantier Eau et Electricité

Depuis le lancement des cinq chantiers de la République, la Chine est l’un des nouveaux partenaires de la Rdc qui lui apporte un appui sans faille. Des infrastructures routières sont réhabilitées à la grande satisfaction de toute la population congolaise, sans oublier la construction des hôpitaux et autres. Tout en maintenant leur appui dans le secteur des infrastructures, les chinois, à travers la Banque de développement de Chine (BDC) s’est engagée cette fois-ci à accompagner la Rdc dans cette démarche.

Ainsi, à l’issue d’une audience leur accordée par Gilbert Tshiongo, ministre de l’Energie, la délégation de cette banque s’est dite prête à donner un coup de pouce dans le secteur de l’Energie afin d’appuyer les 5 chantiers de la République. La délégation de cette Institution bancaire l’a déclaré hier mercredi 28 juillet 2010. Ce geste intervient donc au lendemain de la visite du Chef de l’Etat au ministère de l’Energie et qui a demandé l’intensification des travaux, afin de résoudre le problème de desserte en eau et électricité de la population.

L’occasion faisant le larron, le ministre Gilbert Tshiongo a dressé l’état des lieux du volet Eau et Electricité en Rdc et transmettre une documentation retraçant la situation globale du secteur de l’Energie à la délégation de la banque chinoise. Il a, à cet effet, attiré l’attention de ses hôtes sur le paradoxe existant en Rdc dans le secteur de l’Energie. « En dépit de toutes les potentialités énergétiques dont dispose la Rdc, moins de 10% de sa population a accès à l’électricité et moins de 20% à l’eau potable. Dans un cas tout comme dans l’autre, nous avons plus de 50 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable et à l’électricité », indique-t-il.

Dans le souci d’expliquer à la délégation de la banque chinoise l’importance qu’attache le Chef de l’Etat Joseph Kabila dans le volet Eau et Electricité, Gilbert Tshiongo est revenu largement, à l’intention de ses hôtes, sur les instructions données, à cet effet, par le Président de la République au cours d’une réunion tenue lors de sa visite surprise, « historique et première du genre » vendredi dernier au ministère de l’Energie. « Le chef de l’Etat nous a instruit sur des orientations impératives qui doivent permettre aux populations de bénéficier à court et moyen termes des améliorations de la desserte en eau potable et électricité », a-t-il déclaré. Et ce, avant d’ajouter que le président de la République a aussi insisté sur la rapidité avec laquelle le Chantier Eau et Electricité doit être réalisé, les moyens à mobiliser à cet effet, la qualité et la fiabilité du service à rendre à nos populations et la visibilité de ce volet qui doit être marqué par des actions concrètes.

La Rdc attend de la BDC le financement des actions concrètes

De la Banque de développement de Chine, la Rdc attend, entre autres, « l’enregistrement des besoins identifiés en financement et la programmation des actions d’industrialisation, d’électrification et des études sur le terrain », a souligné le ministre de l’Energie à l’endroit de la délégation chinoise.

Dans la même perspective, l’Adg de la Société nationale d’électricité (Snel), Yengo Masampu, est, quant à lui, revenu sur la capacité de production de différentes centrales hydroélectriques, outre le barrage d’Inga, reparties dans le pays. La documentation retraçant la situation globale du secteur de l’Energie présentée par le ministre Gilbert Tshiongo à la délégation de la banque chinoise, est repartie en quatre grands axes, à savoir : la situation de l’offre et de la demande, le développement de l’hydroélectricité, la situation des réseaux HT, MT, THT et des voies et moyens de financement.

Quant à lui, le porte-parole de la délégation chinoise a encouragé le Gouvernement congolais à desservir davantage en électricité sa population pour son bien-être. Il a proposé la création d’une société spéciale Syno-Congolaise pour s’occuper de la fourniture en électricité des clients potentiels et doit être mis sur pied une entreprise de transformation des métaux, tel que l’aluminium, afin de contribuer au développement du secteur de l’Energie.

Jean-Marie Nkambua

Le Trésor américain en consultation chez Adolphe Muzito

La dette extérieure est certes annulée. Mais, pas toute la dette. Car, une partie, soit 2,931 milliards dollars américains, selon les derniers chiffres du gouvernement, reste encore exigible auprès de divers créanciers de la RDC, principalement ceux réunis au sein du Club de Paris. Il y a donc des échéances que la RDC devra honorer dans les prochains mois.

Pour éviter toute surprise désagréable, le Premier ministre, Adolphe a résolu d’approcher les créanciers de la RDC pour se mettre d’accord sur un échéancier réaliste.

Déjà en octobre prochain, les créanciers de la RDC, regroupés au sein du Club de Paris, devaient avoir des discussions directes sur la question.

C’est dans la perspective de ces négociations de Paris qu’il faut, entre autres, situer la présence à Kinshasa d’une délégation du Trésor américain.

Le Premier ministre, Adolphe Muzito, a donc conféré le mardi 27 juillet 2010 avec cette délégation américaine du Trésor, en séjour à Kinshasa dans le cadre de différents contacts avec le gouvernement, la Société civile et les institutions financières au sujet de la dette de la RDC envers le Club de Paris en général, les Etats-Unis particulièrement. La délégation américaine était conduite par John C. Hurley, haut fonctionnaire au Trésor américain.

Ses contacts avec les autorités congolaises, rapportait l’Agence Chine nouvelle, sont pris dans la perspective de la réunion du mois d’octobre prochain du Club de Paris, au cours de laquelle sera négocié un accord bilatéral sur la dette de la RDC. Il s’agira concrètement, note la source, de discuter des termes de cette dette, le plus tôt possible.

Avant l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, la dette détenue par la RDC auprès du Club de Paris représentait en valeur actuelle nette près de 6,2 milliards de dollars américains, soit 22,6% du stock total de la dette de la RDC.

BREF RAPPEL

La dernière fois que les créanciers du Club de Paris se sont penchés sur le dossier RDC date du 25 février 2010. A cette occasion, ils s’étaient convenus avec le gouvernement d’un accord de restructuration de la dette publique extérieure de la RDC, suite à l’approbation le 11 décembre 2009 par le FMI d’un nouvel arrangement de trois ans au titre de la Facilité de Crédit Elargie.

Cet accord avait été conclu selon les termes dits « de Cologne » élaborés par les créanciers du Club de Paris en vue de la mise en œuvre de l’effort intérimaire de l’initiative PPTE. Il traite environ 2.957 millions de dollars de dettes (arriérés et échéances) et conduit à l’annulation de 1.310 millions de dollars et au rééchelonnement d’environ 1.647 millions de dollars, durant la période du programme du FMI.

A titre exceptionnel, au vu de la capacité de paiement limitée de la RDC, les créanciers avaient également accepté de différer après le 1er juillet 2012 le remboursement des échéances dues par la RDC sur sa dette court terme et post date butoir, ainsi que sur une partie significative des arriérés sur ces créances. Ils ont également convenu de différer tous les intérêts dus sur les montants traités.

Ces mesures devraient permettre de réduire de 97% le service de la dette due par la RDC aux créanciers du Club de Paris entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2012.

De son côté, la RDC s’était engagée à affecter les sommes auxquelles les créanciers du Club de Paris ont renoncé aux objectifs prioritaires identifiés dans le cadre de son document stratégique de réduction de la pauvreté. La RDC s’est également engagée à rechercher un traitement comparable de la part de ses créanciers non membres du Club de Paris.

La ruse : Le Mlc multiplie les pièges

L’opposition croit à tort ou à raison que son salut en 2011 reposerait sur la disqualification de la majorité actuelle par la communauté internationale.

*Tout moindre geste d’une structure du pouvoir pouvant être considéré comme une quelconque violation des droits fondamentaux est vite amplifié et soumis à la consommation extérieure.

Il y a plusieurs façons de préparer les élections. A la veille de 2011, les politiciens congolais rivalisent en stratégies pour bien se positionner. Les médias sont les plus sollicités au point de se laisser facilement prendre aux pièges tendus par les politiciens aux politiciens. C’est pratiquement dans ce cadre de se jeter des peaux de banane que les faits et gestes des structures du pouvoir sont commentés et même déformés. Il suffit qu’une personne poursuivie pour un délit quelconque, se réfugie dans la résidence d’un député pour que l’y poursuivre soit commenté comme une violation de la Constitution, comme une humiliation de la fonction de député.

Ce qui est arrivé avec l’interruption du signal de deux chaînes de télévision et d’une radio appartenant au même groupe est commenté comme une répression contre les médias d’un opposant. Il faut ajouter à cela l’empressement des charognards « de la liberté » d’expression, c’est-à dire ceux qui se nourrissent des cadavres de la liberté d’expression, de présenter cette mesure comme une tentative de musèlement des médias. On précise des médias indépendants.

La finalité de toutes ces démarches, ce n’est pas en réalité de promouvoir la liberté d’expression, mais de se servir de certaines bavures pour présenter le pouvoir en place comme étant liberticide. Car, si tel n’était pas le cas, les « promoteurs » de la liberté d’expression devraient se retrouver en amont de cette liberté. La meilleure façon de promouvoir la liberté d’expression, n’est-ce pas d’aider à éviter les délits ?

Les organes d’autorégulation, en ce qui concerne les médias, semblent ne pas avoir du travail à la hauteur des abus constatés. C’est ici que certaines gens, partant du fait que les loups ne se mangent pas entre eux, n’accordent pas beaucoup de crédit au jugement des pairs. Sinon comment comprendre que des médias animés par des personnes responsables au sens journalistique du terme, puissent laisser dire que JP Bemba, pour ne citer que ce cas, serait en prison par la volonté du pouvoir de Kinshasa qui serait poussé par la volonté d’écarter un adversaire redoutable en 2011 ? Cela veut dire que Kinshasa donnerait des ordres au Procureur de la Cpi et aux différents juges de cette Cour. Si on ne peut pas condamner, on doit ne fut-ce que rappeler à ces médias la nécessité d’éviter la manipulation.

Une manipulation provocatrice

A moins d’être un marginal, quiconque connaît le fonctionnement de la Cpi et a suivi l’épisode Bemba, ne peut voir la main de Kinshasa dans le malheur du leader du Mlc. Que ceux qui se considèrent comme adversaires de JP Bemba se réjouissent du sort de ce dernier, on peut condamner cela moralement. Mais politiquement, surtout que ces adversaires ne se reprochent rien, on ne peut les accuser d’avoir glissé la peau de banane sous le parcours de JP Bemba. Pour revenir au cas de rupture du signal de deux chaînes de télévision, Canal Congo Télévision et Canal Kin Télévision, pour ne pas les citer, Stéphane Kitutu Oleontwa, DG de CCTV confie à l’Afp qu’ils ont reçu des mises en demeure du ministère de la Communication et des médias et de la Haute autorité des médias (Ham) (organe de régulation). « De temps en temps, nous recevons des mises en demeure de la Haute autorité des médias (organe de régulation des médias congolais) et du ministère de la Communication, mais ces deux organes ne nous ont jamais donné un ultimatum dans ce sens », a-t-il confié. Aucune réaction des organes d’autorégulation qui sont souvent les premiers à dénoncer les représailles contre les médias.

Manipulation pour la consommation extérieure

Selon la Radio Okapi, la coupure est intervenue à 2 heures du matin. L’Afp de sa part renseigne que c’était à 3 heures du matin. On retient cependant que c’est la nuit qu’est intervenue la coupure. Rapportant le témoignage du Dg de Cctv qui, sans doute se réfère aux témoignages des agents commis à ce site où sont logés la presque totalité d’émetteurs des chaînes de télévision émettant à Kinshasa, l’Afp parle d’agents en armes qui auraient donné l’ordre de coupure aux agents de Téléconsult.

Le site appartient à la télévision nationale. Et ce sont les agents de Téléconsult qui y travaillent de nuit comme de jour. Pour interrompre le signal d’une des chaînes, on ne sait pas si l’on aurait besoin d’hommes armés ou de techniciens pour le faire. Les techniciens de Téléconsult, organe partenaire de l’Etat congolais, pour obéir à un ordre d’un organe du pouvoir, auraient-ils besoin d’avoir l’arme sur la tempe ? C’est ce que rapporte la radio de la Monusco : « C’est vers 2heures du matin, le mardi 27 juillet, qu’un groupe de militaires a fait irruption au centre d’émission de Binza pour couper le signal de CCTV et de Canal Kin TV, expliquent quelques responsables de ces deux médias ».

Les mêmes sources citées par l’Afp parlent d’hommes armés, mais en tenues civiles. « Il y a des hommes en civil mais armés qui sont allés au centre d’émission de Binza et ont intimé l’ordre à l’équipe de Teleconsult de couper le signal de CCTV, CKTV et Ralik », a expliqué M. Kitutu à l’Afp. Et lorsqu’on dit qu’après l’interruption du signal, le site serait interdit au personnel, pour qui ne connaît pas la réalité de ces médias, CCTV et CKTV auraient leurs installations propres qui seraient interdites au personnel après la coupure du signal. C’est ce que semble dire la radio Okapi : « Depuis, l’accès à ces lieux est interdit à tout le personnel, selon les mêmes sources qui indiquent qu’aucune raison officielle n’a jusque-là été avancée pour justifier cette situation ». Il ne suffisait que de cela pour donner à la Rdc l’image d’une jungle. Pour la consommation extérieure, le coup est joué. La volonté de vendre une image sombre de la Rdc ne s’arrête pas là.

Des erreurs à éviter

On retient cependant, de la bouche du Dg de CCTV qu’il y a eu des mises en demeure, ce qui démontre que les organes de contrôle avaient de griefs à porter contre ces chaînes de télévision. Mais, là où le bât blesse, c’est que la coupure du signal soit intervenue comme décrit par les médias. Et pourtant, une décision aurait été prise par un des organes habilités à le faire, il y aurait moins de spéculation. Si c’est du ministère de la Communication et des médias ou de la Haute autorité des Médias que serait venue la décision, l’annoncer avant l’exécution aurait permis d’éviter la manipulation actuelle. C’est ainsi que les deux organes de l’Etat agissent d’habitude. Il se peut aussi que suivant un cas de flagrance, les services ou un organe de la loi ait décidé d’interrompre le signal, mais aussitôt après, la motivation de cette décision aurait empêché des commentaires désobligeants pour le pouvoir en place. Les commentateurs ne se mettent pas d’accord sur le rôle du ministre de la Communication et des Médias.

A l’Afp, le Dg de CCTV semblait connaître la raison de la coupure du signal : « Le ministre Mende nous a demandé de visionner deux émissions diffusées par CCTV et CKTV. On nous reprocherait de commencer déjà à faire la campagne électorale" en vue de la présidentielle prévue en 2011 », a déclaré le Dg de cette chaîne à l’Afp.

Selon les mêmes responsables des chaînes de télévision Canal Kin TV et Canal Congo TV, cette fois cités par la Radio Okapi, « la coupure du signal de ces médias serait probablement liée à la diffusion du point de presse du MLC, parti de Jean-Pierre Bemba et propriétaire de deux chaînes ». Des sources autres que les responsables des chaînes concernées, évoquent, selon la Radio Okapi, la diffusion du point de presse du Mlc le 26 juillet dernier. La radio précise le contenu de ce point de presse : « Cependant, d’autres sources appartenant aux mêmes télévisions évoquent la diffusion, le lundi 26 juillet sur les antennes de Canal Kin télévision, du point de presse hebdomadaire du MLC. La position du parti de l’ancien vice-président sur l’état du pays, la situation de Jean-Pierre Bemba ainsi que d’autres sujets internes au MLC ont été abordés au cours de cette rencontre avec la presse ».

Médias ou organes du parti ?

Le Mlc, lui aussi, semble se reconnaître une certaine responsabilité dans l’interruption du signal de ces chaînes. C’est pourquoi, apprend-on que le Mlc a contacté le ministre de la Communication et des médias pour demander le rétablissement du signal de ces chaînes de télévision. Il se pose un problème de qualité dans la mesure où, même s’il s’agit des médias de JP Bemba,, ces chaînes ne sont pas des organes du Mlc.

La confusion entretenue à ce sujet serait bien à la base des malheurs de ces organes de presse. Le gouvernement et les autres structures du pouvoir doivent éviter de tomber dans les pièges de l’opposition qui croit à tort ou à raison que son salut en 2011 reposerait sur la disqualification de la majorité au pouvoir par la communauté internationale. Les deux chaînes de télévision ont repris à émettre depuis hier dans l’après-midi.

Joachim Diana G.

mercredi 28 juillet 2010

Selon un de ses avocats, JP Bemba libéré : Aucune confirmation de la rumeur

Le porte-parole de la Cpi à Kinshasa contacté par notre rédaction n’est pas au courant de cette nouvelle. *La recherche sur différents sites de la Cpi, même ceux qui donnent des informations minute par minute démontre que peut-être le confrère qui a donné l’information a été trompé de bonne foi par sa source.

Une télévision de la place, Canal Congo TV, pour ne pas la citer a annoncé hier une information qui a fait l’effet d’une bombe. Ce confrère qui citait un des avocats de JP Bemba sans dire lequel, annonçait l’annulation par les juges de la Cpi l’acte d’accusation du procureur contre JP Bemba. Telle décision de la part des juges de la Cpi aurait pour conséquence que le leader du Mlc devrait être libéré sans autre forme de procès dans la mesure où, le procureur ne pourrait plus s’interposer pour faire appel. C’est pour cette raison que, selon toujours le confrère de Cctv, les avocats de JP Bemba ont demandé que leur client soit libéré hier même.

Dans l’opinion, on n’a pas senti un accueil particulier de cette information. Sans doute que parce que jusque-là, une seule chaîne de télévision a donné l’information. Les autres ont fouillé toutes les sources crédibles sans succès. Le fait que les médias internationaux captés à Kinshasa soient restés muets à ce sujet n’a pas crédibilisé l’information qui est apparue aux yeux de beaucoup d’observateurs comme une rumeur de mauvais goût. D’autant plus que la Cpi a une représentation très active à Kinshasa, on attendait que comme de coutume, les chevaliers de la plume et de micro aient la primeur de cette information.

Le porte-parole de la Cpi, Paul Madidi, étant absent de la capitale, il lui était impossible de réunir la presse pour relayer cette décision des juges de la Cpi. Cependant, la rédaction de L’Avenir a réussi à le joindre au téléphone. Il s’avère qu’il n’est pas informé. C’est plutôt de nous qu’il apprenait cette nouvelle, mieux cette rumeur. Nous avons alors entrepris la recherche dans différents sites de la Cpi, même ceux où l’information est donnée minute par minute. Nulle part on parle de cette annulation de l’acte d’accusation du procureur de la Cpi contre JP Bemba. Apparemment, le confrère de CCTv aurait été trompé de bonne foi par une source. Laquelle et pour quel but ? L’on se souviendra cependant que les avocats de JP Bemba avaient sollicité l’annulation des poursuites contre leur client. La raison qu’ils avaient avancée, c’est qu’une affaire déjà jugée par une justice nationale, ne peut être rejugée par la Cpi. C’est une disposition légale de la Convention de Rome qui est constitutive de la Cour pénale internationale (Cpi).

Pour la défense de JP Bemba, l’affaire des crimes commis par les hommes du Mlc à Bangui en République centrafricaine avait fait objet de poursuites par la justice centrafricaine. Le procès contre JP Bemba dans la justice centrafricaine se serait terminé par un non lieu. Mais, les juges n’avaient pas suivi les avocats du leader du Mlc sur cette voie. C’est pourquoi ils avaient pris la décision qualifiant la Cpi pour juger Bemba. Selon les informations en notre possession, le conseil de Bemba est allé en appel. Est-ce la chambre d’appel qui a pris la décision de confirmer la requête des avocats ? Il faut attendre que cette information soit confirmée par des sources autorisées. Une chose est vraie, il n’est pas impossible que la chambre d’appel prenne telle décision aux nombreuses conséquences.

Joachim Diana G.

Avec l’apport de la Banque chinoise de développement, Plan Marshal pour la Rdc : La Rdc et la Chine ont évoqué la question hier

Le Premier ministre congolais et la délégation chinoise ont évoqué les projets à réaliser dans le cadre du « Plan global du développement de la Rdc ». Un vrai plan Marshal pour la Rdc. *La délégation de la banque chinoise va examiner les différents projets avec les différents ministres dans les secteurs les concernant.

Après l’atteinte du point d’achèvement, le gouvernement congolais travaille effectivement pour sortir la Rdc de la situation d’un pays riche potentiellement mais comptant parmi les pays les plus pauvres de la planète. Il y a des années, le développement de la Rdc était un discours sous forme de vœu pieux. Aujourd’hui, le gouvernement est passé aux actions.

Pour sortir de sa situation, le gouvernement congolais a non seulement tendu la main à tous les partenaires du monde entier, mais il a clairement exprimé sa volonté d’un plan intégré de développement du pays. Ce vœu serait encore une fois pieux si le gouvernement congolais n’avait pas trouvé un partenaire exceptionnel pour l’accompagner. C’est le gouvernement chinois qui a compris qu’après des décennies de pillage et surtout de guerres destructrices, la Rdc a besoin d’un plan, une sorte de « Plan Marshall ». L’Europe s’est remise des effets de la guerre grâce au plan Marshall. Le Japon a eu besoin de l’apport américain pour refaire son économie après la guerre. La Chine semble faire exception en donnant pratiquement l’exemple d’un pays qui s’est fait tout seul. Mais un pays disposé, on ne le dira jamais assez, d’accompagner la Rdc dans son développement.

C’est la raison de la rencontre entre le Premier Ministre et Chef du Gouvernement Adolphe Muzito avec une délégation chinoise. Cette délégation de la célèbre banque chinoise de développement (Cdb) a été conduite par M.JIANG HONG, envoyé du Président de la Financial Developement Research Center of China Development Bank. Elle a été reçue hier mardi 27 juillet 2010 par le Premier ministre Adolphe Muzito à l’Hôtel du gouvernement dans la commune de la Gombe.

Les deux parties ont échangé sur ce qu’ils ont appelé « Plan global de développement de la Rdc ». Des projets sectoriels de développement à réaliser dans le cadre du développement de la Rdc ont été évoqués. Il nous revient que la délégation de la Banque chinoise de développement devra examiner les différents projets avec les différents ministres dans les secteurs les concernant.

Pour la circonstance, le Premier ministre s’était entouré de certains membres de son gouvernement. Il s’agit du ministre du Plan, du ministre des Finances, du ministre du Budget, du ministre des Transports et Voies de Communication, du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, du ministre des Affaires Foncières, du ministre de l’Energie et enfin du ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction. Se confiant à la presse à l’issue de la rencontre, le chef du département des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Fridolin Kasweshi, a estimé en ce qui concerne son secteur, que le Congo a besoin des capitaux pour la relance de son économie et de ses diverses infrastructures.

A une question de la presse sur l’appui financier sollicité auprès de la China Development Bank en vue de donner un coup d’accélérateur sur les travaux de certaines routes de Kinshasa qui seraient maintenant en arrêt, le ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction a commencé par faire un démenti. Pour lui, les travaux entrepris à Kinshasa comme ailleurs ne sont nullement arrêtés. Mais, a-t-il déclaré avec insistance, ces travaux suivent une programmation progressive. « Nous poursuivons donc un calendrier », a-t-il insisté, avant d’ajouter que : « C’est donc une espèce de Plan Marshall dont le pays a besoin en vue de sa reconstruction. C’est pourquoi, il était nécessaire, a indiqué le ministre, d’engager ce dialogue avec cette délégation chinoise de la Banque de développement pour examiner ensemble dans quelle proportion les capitaux chinois peuvent contribuer à développer les secteurs sociaux de base, notamment, l’éducation, l’agriculture, l’économie de secteurs de transports et de production de biens et de services ».

Joachim Diana G.