la police des frontières angolaise installera bientôt des équipements de vidéosurveillance, des détecteurs électroniques ainsi que d’autre matériel à la frontière avec la Rdc afin de lutter contre les migrations clandestines des Congolais. * les Angolais pensent qu’ils n’ont pas droit d’héberger toute la misère congolaise. * Lorsque la Rdc a usé du devoir de réciprocité en expulsant aussi les Angolais, on s’est rendu compte qu’il y avait autant d’Angolais qui mangeaient aussi le pain des Congolais.
L’Angola n’est pas prêt à s’inscrire dans la préfiguration du marché unique et donc de la libre circulation des biens et des personnes. Ce sont pourtant des objectifs visés par aussi bien la Sadc que la Ceeac. Lorsqu’on aborde cette question sous cet angle, la réplique est que la libre circulation n’est pas une autorisation à la migration clandestine.
Ce qui inquiète entre la Rdc et l’Angola, ce n’est pas le caractère clandestin des migrations, mais un certain rejet des migrants qui fait que les conditions de migration sont durcies. Et lorsqu’on en arrive à tel durcissement, on ouvre la voie à la clandestinité. Les manières fortes utilisées par Luanda : envahissement des villages, expulsions musclées sous forme de répression souvent sanglantes, fondent les craintes des observateurs. A la base de tout cela, le sentiment inutilement rependu chez les Angolais que les Congolais allaient « manger leur pain », ou encore, comme les disent les Européens, les Angolais pensent qu’ils n’ont pas droit d’héberger toute la misère congolaise.
Qui mange le pain de qui ?
Lorsque la Rdc a usé du devoir de réciprocité en expulsant aussi les Angolais, on s’est rendu compte qu’il y avait autant d’Angolais qui mangeaient aussi le pain des Congolais. La question que l’on se pose, c’est celle de savoir si la Rdc devrait, elle héberger la misère angolaise. En attendant que le gouvernement congolais réponde à cette question, son homologue anglais angolais lui donne l’exemple. Il nous revient que la police des frontières angolaise installera bientôt des équipements de vidéosurveillance, des détecteurs électroniques ainsi que d’autre matériel à la frontière avec la Rdc afin de lutter contre les migrations clandestines des Congolais. L’Agence de presse officielle de l’Angola (Angop) qui donne l’information cite les sources policières de l’Angola.
Selon Joao Batista Ginga de Almeida, numéro 2 de la police angolaise, des experts russes installeront ce matériel. Un accord a été signé entre l’Angola et la Russie. Une étude de faisabilité a été réalisée notamment à travers une mission d’inspection que ce responsable de la police angolaise a effectuée sur toutes les frontières, maritimes, terrestres, lacustres, … On a l’impression, compte tenu des malentendus à la frontière avec la Rdc, que telle action unilatérale pourra être une source de conflit. On a encore frai en mémoire l’affaire Kahemba. Pour y mettre fin, on a dû recourir aux archives des anciennes métropoles, la Belgique et le Portugal.
La frontière sensible
La frontière maritime est encore sensible à cause de l’intervention de l’exploitation pétrolière. Il y a un problème à ce sujet que la Rdc entend régler par voies pacifiques. Il ne faut pas que la politique de la gestion des frontières du gouvernement angolais soit une sorte de défit face aux prétentions de la Rdc. La frontière commune entre l’Angola et la Rdc est l’une des plus longue. Du côté angolais, elle couvre les provinces de Cabinda, du Zaïre, d’Uige, de Malanje, de Lunda Norte, Lunda Sul et de Moxico. Du côté congolais, elle couvre les provinces du Bas-Congo, du Bandundu, du Kasaï Occidental et du Katanga. Hier, ce sont les Angolais qui franchissaient au quotidien cette frontière fuyant la colonisation portugaise et ensuite la guerre civile. Beaucoup d’Angolais se sont installés en Rdc et plusieurs générations s’y sont développées.
Aujourd’hui, à la suite de la destruction du tissu économique en Rdc à la suite des pillages des années 1992 et 1993, ce sont des Congolais qui vont chercher les petits emplois en Angola. Il est démontré que les provinces congolaises limitrophes de l’Angola ne sont pas les plus démunies en ressources minières. L’instabilité politique qui s’était installée en Rdc, n’a pas permis des investissements d’envergure pouvant produire des emplois. En ce qui concerne l’exploitation pétrolière, la Rdc n’exploite pas encore toutes ses potentialités. Avec la nouvelle politique pétrolière et d’autres ressources minières, il y aura bientôt ce que les observateurs appellent « le réveil du géant ». La situation à la frontière avec l’Angola est passagère. Ce sera en ce moment que les pays de la Sadc qui ferment les yeux devant aujourd’hui devant la politique angolaise, se réveilleront pour recommander à la Rdc de s’inscrire dans la logique de cette organisation sous-régionale. Il est vrai que la Rdc qui partage déjà son pain sec avec les Angolais, partagera aussi son pain beurré.
Joachim Diana G.
L’Angola n’est pas prêt à s’inscrire dans la préfiguration du marché unique et donc de la libre circulation des biens et des personnes. Ce sont pourtant des objectifs visés par aussi bien la Sadc que la Ceeac. Lorsqu’on aborde cette question sous cet angle, la réplique est que la libre circulation n’est pas une autorisation à la migration clandestine.
Ce qui inquiète entre la Rdc et l’Angola, ce n’est pas le caractère clandestin des migrations, mais un certain rejet des migrants qui fait que les conditions de migration sont durcies. Et lorsqu’on en arrive à tel durcissement, on ouvre la voie à la clandestinité. Les manières fortes utilisées par Luanda : envahissement des villages, expulsions musclées sous forme de répression souvent sanglantes, fondent les craintes des observateurs. A la base de tout cela, le sentiment inutilement rependu chez les Angolais que les Congolais allaient « manger leur pain », ou encore, comme les disent les Européens, les Angolais pensent qu’ils n’ont pas droit d’héberger toute la misère congolaise.
Qui mange le pain de qui ?
Lorsque la Rdc a usé du devoir de réciprocité en expulsant aussi les Angolais, on s’est rendu compte qu’il y avait autant d’Angolais qui mangeaient aussi le pain des Congolais. La question que l’on se pose, c’est celle de savoir si la Rdc devrait, elle héberger la misère angolaise. En attendant que le gouvernement congolais réponde à cette question, son homologue anglais angolais lui donne l’exemple. Il nous revient que la police des frontières angolaise installera bientôt des équipements de vidéosurveillance, des détecteurs électroniques ainsi que d’autre matériel à la frontière avec la Rdc afin de lutter contre les migrations clandestines des Congolais. L’Agence de presse officielle de l’Angola (Angop) qui donne l’information cite les sources policières de l’Angola.
Selon Joao Batista Ginga de Almeida, numéro 2 de la police angolaise, des experts russes installeront ce matériel. Un accord a été signé entre l’Angola et la Russie. Une étude de faisabilité a été réalisée notamment à travers une mission d’inspection que ce responsable de la police angolaise a effectuée sur toutes les frontières, maritimes, terrestres, lacustres, … On a l’impression, compte tenu des malentendus à la frontière avec la Rdc, que telle action unilatérale pourra être une source de conflit. On a encore frai en mémoire l’affaire Kahemba. Pour y mettre fin, on a dû recourir aux archives des anciennes métropoles, la Belgique et le Portugal.
La frontière sensible
La frontière maritime est encore sensible à cause de l’intervention de l’exploitation pétrolière. Il y a un problème à ce sujet que la Rdc entend régler par voies pacifiques. Il ne faut pas que la politique de la gestion des frontières du gouvernement angolais soit une sorte de défit face aux prétentions de la Rdc. La frontière commune entre l’Angola et la Rdc est l’une des plus longue. Du côté angolais, elle couvre les provinces de Cabinda, du Zaïre, d’Uige, de Malanje, de Lunda Norte, Lunda Sul et de Moxico. Du côté congolais, elle couvre les provinces du Bas-Congo, du Bandundu, du Kasaï Occidental et du Katanga. Hier, ce sont les Angolais qui franchissaient au quotidien cette frontière fuyant la colonisation portugaise et ensuite la guerre civile. Beaucoup d’Angolais se sont installés en Rdc et plusieurs générations s’y sont développées.
Aujourd’hui, à la suite de la destruction du tissu économique en Rdc à la suite des pillages des années 1992 et 1993, ce sont des Congolais qui vont chercher les petits emplois en Angola. Il est démontré que les provinces congolaises limitrophes de l’Angola ne sont pas les plus démunies en ressources minières. L’instabilité politique qui s’était installée en Rdc, n’a pas permis des investissements d’envergure pouvant produire des emplois. En ce qui concerne l’exploitation pétrolière, la Rdc n’exploite pas encore toutes ses potentialités. Avec la nouvelle politique pétrolière et d’autres ressources minières, il y aura bientôt ce que les observateurs appellent « le réveil du géant ». La situation à la frontière avec l’Angola est passagère. Ce sera en ce moment que les pays de la Sadc qui ferment les yeux devant aujourd’hui devant la politique angolaise, se réveilleront pour recommander à la Rdc de s’inscrire dans la logique de cette organisation sous-régionale. Il est vrai que la Rdc qui partage déjà son pain sec avec les Angolais, partagera aussi son pain beurré.
Joachim Diana G.
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