New York- Les autorités de la capitale de la République démocratique du Congo ont écroué mardi dernier un
journaliste qui avait publié un article sur une présumée affaire de détournement de fonds publics, selon l’Observatoire de la Liberté de
la Presse en Afrique (OLPA). Quelques heures auparavant, dans un autre incident, des hommes armés avaient attaqué les locaux abritant le service technique des trois chaines de radio et de télévision de l’opposant en exile Jean-Pierre Bemba et ordonné la coupure de leurs
faisceaux, selon des journalistes locaux et les médias.
Pascal Mulunda, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Moniteur, est détenu au Centre pénitentiaire de rééducation de
Kinshasa depuis sur la base d’une plainte pour diffamation déposée le 26 juin dernier par Baudouin Iheta, un responsable de Saesscam, un
service relevant du ministère congolais des Mines, a déclaré au CPJ l’avocat de la défense, Joël Awnze Kaloume. M. Iheta a porté plainte
contre Le Moniteur et l’hebdomadaire Le Baromètre suite à leurs articles du 23 juin dernier l’impliquant dans un scandale de
surfacturation dans le cadre de l’achat de quatre véhicules par Saesscam, a dit l’avocat. Aucune date n’a été fixée pour le procès
mais la défense a demandé la libération sous caution du journaliste, a dit Me Kaloume. Le directeur de publication du Baromètre, Jeff Saïle, qui est depuis lors entré dans la clandestinité, a déclaré au CPJ qu’il aurait reçu des menaces téléphoniques anonymes depuis quelques jours.
« Les responsables congolais doivent cesser de se refugier derrière les lois pénales archaïques sur la diffamation pour museler les
journalistes qui font l’examen de leur gestion », a déclaré le coordonnateur du plaidoyer pour l’Afrique du CPJ, Mohamed Keita. «
Nous appelons les autorités à libérer immédiatement Pascal Mulunda et à dépénaliser la diffamation afin que la presse puisse jouer son rôle de veille sur la gestion des affaires publiques », a-t-il ajouté.
Quelques heures avant l’arrestation de M. Mulunda, cinq hommes armés en civil ont fait irruption des les locaux de Télé Consult, une
entreprise privée de télécommunications italienne partenaire du gouvernement congolais, pour couper les faisceaux de Canal Congo
Télévision (CCTV), Canal Kin Télévision (CKTV) et Radio Liberté Kinshasa (RALIK), des stations appartenant à l’opposant Bemba, a
rapporté l’organisation de défense de la liberté de presse Journaliste en danger (JED). Les locaux de Télé Consult, qui se trouvent dans le
quartier résidentiel de Binza Pigeon abritent le matériel de diffusion de toutes les stations de télévision et de radio sises à Kinshasa.
S’adressant au CPJ aujourd’hui, le ministre congolais de la Communication, Lambert Mendé Omalanga, a indiqué que la police est
responsable de la sécurité du site et que le gouvernement est en train de mener une enquête sur l’incident. Il a toutefois déclaré à l’Agence
France-Presse (AFP) que le gouvernement n’était pas du tout impliqué dans cette affaire.
Cette attaque pourrait être liée à un élément diffusé lundi soir par l’une des chaines ayant soulevé des interrogations sur la gestion
gouvernementale de l’Office congolais des postes et des télécommunications, suite au mouvement à la grève ce mois-ci des
travailleurs de ce service pour protester contre plus de deux ans d’arriéré de salaires, selon Stéphane Kitutu O’Léontwa, le directeur
général des chaines CCTV et RALIK. M. Kitutu a déclaré au CPJ que le signal des trois chaines a été rétabli cet après-midi.
journaliste qui avait publié un article sur une présumée affaire de détournement de fonds publics, selon l’Observatoire de la Liberté de
la Presse en Afrique (OLPA). Quelques heures auparavant, dans un autre incident, des hommes armés avaient attaqué les locaux abritant le service technique des trois chaines de radio et de télévision de l’opposant en exile Jean-Pierre Bemba et ordonné la coupure de leurs
faisceaux, selon des journalistes locaux et les médias.
Pascal Mulunda, directeur de publication de l’hebdomadaire Le Moniteur, est détenu au Centre pénitentiaire de rééducation de
Kinshasa depuis sur la base d’une plainte pour diffamation déposée le 26 juin dernier par Baudouin Iheta, un responsable de Saesscam, un
service relevant du ministère congolais des Mines, a déclaré au CPJ l’avocat de la défense, Joël Awnze Kaloume. M. Iheta a porté plainte
contre Le Moniteur et l’hebdomadaire Le Baromètre suite à leurs articles du 23 juin dernier l’impliquant dans un scandale de
surfacturation dans le cadre de l’achat de quatre véhicules par Saesscam, a dit l’avocat. Aucune date n’a été fixée pour le procès
mais la défense a demandé la libération sous caution du journaliste, a dit Me Kaloume. Le directeur de publication du Baromètre, Jeff Saïle, qui est depuis lors entré dans la clandestinité, a déclaré au CPJ qu’il aurait reçu des menaces téléphoniques anonymes depuis quelques jours.
« Les responsables congolais doivent cesser de se refugier derrière les lois pénales archaïques sur la diffamation pour museler les
journalistes qui font l’examen de leur gestion », a déclaré le coordonnateur du plaidoyer pour l’Afrique du CPJ, Mohamed Keita. «
Nous appelons les autorités à libérer immédiatement Pascal Mulunda et à dépénaliser la diffamation afin que la presse puisse jouer son rôle de veille sur la gestion des affaires publiques », a-t-il ajouté.
Quelques heures avant l’arrestation de M. Mulunda, cinq hommes armés en civil ont fait irruption des les locaux de Télé Consult, une
entreprise privée de télécommunications italienne partenaire du gouvernement congolais, pour couper les faisceaux de Canal Congo
Télévision (CCTV), Canal Kin Télévision (CKTV) et Radio Liberté Kinshasa (RALIK), des stations appartenant à l’opposant Bemba, a
rapporté l’organisation de défense de la liberté de presse Journaliste en danger (JED). Les locaux de Télé Consult, qui se trouvent dans le
quartier résidentiel de Binza Pigeon abritent le matériel de diffusion de toutes les stations de télévision et de radio sises à Kinshasa.
S’adressant au CPJ aujourd’hui, le ministre congolais de la Communication, Lambert Mendé Omalanga, a indiqué que la police est
responsable de la sécurité du site et que le gouvernement est en train de mener une enquête sur l’incident. Il a toutefois déclaré à l’Agence
France-Presse (AFP) que le gouvernement n’était pas du tout impliqué dans cette affaire.
Cette attaque pourrait être liée à un élément diffusé lundi soir par l’une des chaines ayant soulevé des interrogations sur la gestion
gouvernementale de l’Office congolais des postes et des télécommunications, suite au mouvement à la grève ce mois-ci des
travailleurs de ce service pour protester contre plus de deux ans d’arriéré de salaires, selon Stéphane Kitutu O’Léontwa, le directeur
général des chaines CCTV et RALIK. M. Kitutu a déclaré au CPJ que le signal des trois chaines a été rétabli cet après-midi.
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