Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC a pris officiellement ses fonctions en RDC la semaine dernière. Roger Meece dirige la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC. Aussitôt arrivé à Kinshasa, le diplomate onusien a eu beaucoup de contacts avec les officiels congolais. Dans l’interview accordée à Radio Okapi, Roger Meece s’exprime sur les priorités de son mandat.
Radio Okapi: Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, vous venez de prendre vos fonctions officielles à la tête de la MONUSCO. Pouvons-nous connaître tout d’abord le sentiment qui vous anime en ce moment ?
C’est un privilège d’avoir l’occasion de venir à ce poste de responsabilité, à la tête d’une organisation importante qui a déjà fait beaucoup de travail, non seulement la Mission de la MONUSCO, ou aussi MONUC, mais toutes les autres agences des Nations Unies ensemble. Je peux ajouter que c’est une joie et un plaisir réel personnel d’avoir l’occasion de revenir encore au Congo. J’avais eu le privilège de travailler ici déjà, et j’aime bien l’occasion, l’opportunité de revenir encore, re-connaître le pays et le peuple congolais.
Et depuis votre arrivée à Kinshasa, vous avez eu beaucoup de contacts. Vous avez aussi été reçu par le Président de la République, Joseph Kabila, et même le Premier ministre Adolphe Muzito. Qu’est-ce qui ressort de ces entretiens ?
J’ai fait des visites de courtoisie en commençant avec le Chef de l’Etat, le Premier ministre, le ministre des Affaires Etrangères et autres. ça nous donne l’occasion d’abord pour moi de me représenter dans mes nouvelles fonctions, mais aussi de discuter du travail important qu’il nous reste [à faire] ensemble. Je suis très conscient du travail, des progrès qu’on a déjà faits dans ce pays pour arriver où nous sommes actuellement. Mais je suis sensible aussi au fait qu’il existe encore beaucoup de problèmes, beaucoup de défis. Je voudrais faire de mon mieux, avec l’Organisation — la MONUSCO, tout le personnel onusien et des différentes agences— en travaillant en partenariat actif avec les autorités. Et donc, avec le Chef de l’Etat, avec les ministres et le Premier ministre, nous avons discuté de comment nous pouvons faire pour résoudre les problèmes existants pour aller de l’avant, pour construire le pays et pour arriver au stade de stabilité, de réussite, de développement. Disons, la stabilisation, qui est une partie de notre nom avec la MONUSCO, et qui est importante pour le peuple congolais.
Justement, de la MONUC à la MONUSCO, la Mission onusienne va se concentrer sur la stabilisation de la RDC. Avez-vous déjà une idée des priorités auxquelles vous allez vous atteler au moment où vous entamez l’an 1 de votre mandat ?
Bien entendu, la protection des civils reste toujours notre première priorité. C’est reconnu par le Conseil de Sécurité dans la nouvelle résolution. Il reste aussi plusieurs autres problèmes, y compris d’arriver à une situation sécuritaire où la population civile n’est plus menacée par des groupes armés. Mais à part ça, c’est important, à mon avis, pour nous de travailler dans plusieurs directions pour renforcer la capacité des institutions, pour améliorer les conditions, le développement social et l’éducation. Donc, tout est lié. C’est une partie intégrante de notre mission. Et je peux ajouter que nous travaillerons ensemble, pas uniquement la MONUSCO, mais en collaboration avec toutes les agences onusiennes ici et, comme j’ai dit plus tôt, en collaboration avec les autorités pour adresser ces questions. Bien entendu, dans l’immédiat, il y a deux autres priorités aussi urgentes, la tenue des élections prévues pour l’année prochaine ainsi qu’un projet de formation de la police — une demande qui nous a été adressée par le gouvernement. Et nous travaillons à ce sujet aussi.
Vous avez évoqué l’organisation des élections pour 2011. L’apport de la MONUSCO sera sans doute sollicité. Et d’ailleurs, une délégation de la MONUSCO a été reçue par le Bureau du Sénat pour aborder ce sujet. Pouvez-vous rassurer les autorités congolaises que, comme en 2006, la Mission onusienne va s’impliquer totalement pour la réussite de ces élections, notamment sur le plan logistique ?
La tenue des élections crédibles, justes, transparentes, à mon avis, c’est une étape, c’est un événement très important pour le pays. Donc, certainement, nous avons l’intention de faire de notre mieux pour soutenir ces élections, selon nos moyens— MONUSCO, PNUD en particulier. C’est un sujet dont j’ai déjà discuté avec le Président, avec les autres ministres aussi. Nous avons une équipe d’évaluation des besoins — je crois sans doute que c’est la délégation à laquelle vous avez fait référence — pour nous aider à concrétiser ce que nous pouvons faire, de quoi nous avons besoin pour le faire, et de travailler en collaboration avec la Commission électorale indépendante [pour voir] comment nous pouvons ensemble réaliser des élections crédibles dans le contexte de la Constitution, bien sûr.
Quel message pouvez-vous adresser au peuple congolais en ce moment ?
Je compte voyager à l’intérieur du pays le plus tôt possible pour refaire la connaissance du pays, surtout des conditions actuelles. Mais je suis venu avec une grande reconnaissance de ce qu’on a déjà fait, et c’est déjà une route assez longue pour arriver à ce point. Mais je suis très sensible aussi des défis, des problèmes qui existent, qui sont importants. Je compte travailler en partenariat avec le gouvernement pour résoudre ces problèmes, pour arriver au stade d’un pays qui donne, qui améliore le bien-être du peuple congolais, qui le mérite… Je suis convaincu que tout est possible, tout est faisable, et donc je suis venu avec cette confiance, cet optimisme aussi.
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Radio Okapi: Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, vous venez de prendre vos fonctions officielles à la tête de la MONUSCO. Pouvons-nous connaître tout d’abord le sentiment qui vous anime en ce moment ?
C’est un privilège d’avoir l’occasion de venir à ce poste de responsabilité, à la tête d’une organisation importante qui a déjà fait beaucoup de travail, non seulement la Mission de la MONUSCO, ou aussi MONUC, mais toutes les autres agences des Nations Unies ensemble. Je peux ajouter que c’est une joie et un plaisir réel personnel d’avoir l’occasion de revenir encore au Congo. J’avais eu le privilège de travailler ici déjà, et j’aime bien l’occasion, l’opportunité de revenir encore, re-connaître le pays et le peuple congolais.
Et depuis votre arrivée à Kinshasa, vous avez eu beaucoup de contacts. Vous avez aussi été reçu par le Président de la République, Joseph Kabila, et même le Premier ministre Adolphe Muzito. Qu’est-ce qui ressort de ces entretiens ?
J’ai fait des visites de courtoisie en commençant avec le Chef de l’Etat, le Premier ministre, le ministre des Affaires Etrangères et autres. ça nous donne l’occasion d’abord pour moi de me représenter dans mes nouvelles fonctions, mais aussi de discuter du travail important qu’il nous reste [à faire] ensemble. Je suis très conscient du travail, des progrès qu’on a déjà faits dans ce pays pour arriver où nous sommes actuellement. Mais je suis sensible aussi au fait qu’il existe encore beaucoup de problèmes, beaucoup de défis. Je voudrais faire de mon mieux, avec l’Organisation — la MONUSCO, tout le personnel onusien et des différentes agences— en travaillant en partenariat actif avec les autorités. Et donc, avec le Chef de l’Etat, avec les ministres et le Premier ministre, nous avons discuté de comment nous pouvons faire pour résoudre les problèmes existants pour aller de l’avant, pour construire le pays et pour arriver au stade de stabilité, de réussite, de développement. Disons, la stabilisation, qui est une partie de notre nom avec la MONUSCO, et qui est importante pour le peuple congolais.
Justement, de la MONUC à la MONUSCO, la Mission onusienne va se concentrer sur la stabilisation de la RDC. Avez-vous déjà une idée des priorités auxquelles vous allez vous atteler au moment où vous entamez l’an 1 de votre mandat ?
Bien entendu, la protection des civils reste toujours notre première priorité. C’est reconnu par le Conseil de Sécurité dans la nouvelle résolution. Il reste aussi plusieurs autres problèmes, y compris d’arriver à une situation sécuritaire où la population civile n’est plus menacée par des groupes armés. Mais à part ça, c’est important, à mon avis, pour nous de travailler dans plusieurs directions pour renforcer la capacité des institutions, pour améliorer les conditions, le développement social et l’éducation. Donc, tout est lié. C’est une partie intégrante de notre mission. Et je peux ajouter que nous travaillerons ensemble, pas uniquement la MONUSCO, mais en collaboration avec toutes les agences onusiennes ici et, comme j’ai dit plus tôt, en collaboration avec les autorités pour adresser ces questions. Bien entendu, dans l’immédiat, il y a deux autres priorités aussi urgentes, la tenue des élections prévues pour l’année prochaine ainsi qu’un projet de formation de la police — une demande qui nous a été adressée par le gouvernement. Et nous travaillons à ce sujet aussi.
Vous avez évoqué l’organisation des élections pour 2011. L’apport de la MONUSCO sera sans doute sollicité. Et d’ailleurs, une délégation de la MONUSCO a été reçue par le Bureau du Sénat pour aborder ce sujet. Pouvez-vous rassurer les autorités congolaises que, comme en 2006, la Mission onusienne va s’impliquer totalement pour la réussite de ces élections, notamment sur le plan logistique ?
La tenue des élections crédibles, justes, transparentes, à mon avis, c’est une étape, c’est un événement très important pour le pays. Donc, certainement, nous avons l’intention de faire de notre mieux pour soutenir ces élections, selon nos moyens— MONUSCO, PNUD en particulier. C’est un sujet dont j’ai déjà discuté avec le Président, avec les autres ministres aussi. Nous avons une équipe d’évaluation des besoins — je crois sans doute que c’est la délégation à laquelle vous avez fait référence — pour nous aider à concrétiser ce que nous pouvons faire, de quoi nous avons besoin pour le faire, et de travailler en collaboration avec la Commission électorale indépendante [pour voir] comment nous pouvons ensemble réaliser des élections crédibles dans le contexte de la Constitution, bien sûr.
Quel message pouvez-vous adresser au peuple congolais en ce moment ?
Je compte voyager à l’intérieur du pays le plus tôt possible pour refaire la connaissance du pays, surtout des conditions actuelles. Mais je suis venu avec une grande reconnaissance de ce qu’on a déjà fait, et c’est déjà une route assez longue pour arriver à ce point. Mais je suis très sensible aussi des défis, des problèmes qui existent, qui sont importants. Je compte travailler en partenariat avec le gouvernement pour résoudre ces problèmes, pour arriver au stade d’un pays qui donne, qui améliore le bien-être du peuple congolais, qui le mérite… Je suis convaincu que tout est possible, tout est faisable, et donc je suis venu avec cette confiance, cet optimisme aussi.
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